Cártel del agua. El negocio a costa del pueblo

Himala

(traduccion Deepl.com)

Sinopsis / Contenido de la película

Este reportaje de investigación mexicano lleva al espectador al corazón del conflicto por el acceso al agua potable en el bario de Santa María de Tulpetlac, en el municipio de Ecatepec, Estado de México.

En Santa María de Tulpetlac, el agua sólo llega a la red municipal tres o cuatro veces al año, y sólo durante unos días. Por ello, los habitantes se ven obligados a almacenar agua en sus casas el mayor tiempo posible. Para maximizar el tiempo de almacenamiento, "reciclan" el agua utilizándola varias veces para distintos fines. Esta práctica provoca numerosos problemas de salud. Sin embargo, la zona en cuestión podría proporcionar agua suficiente para abastecer a la población del pueblo, y existe la infraestructura necesaria para poder suministrar agua a los hogares.

Desde hace algunos años, el pueblo sufre escasez de agua artificial, debido a la actuación de un cártel que bombea agua de la capa freática y la transporta en camiones cisterna para venderla a un precio más elevado a la población local. Al principio, sólo se comercializaba el 20% del agua bombeada de los pozos, el 80% restante se reservaba a la población local y pasaba por la red comunal. Este acuerdo tácito ya no es válido: de hecho, el informe afirma que el equilibrio está más que invertido: al menos el 90% del agua es revendida por el cártel.

El alcalde de la ciudad, responsable de la gestión local del agua, afirma que esto es mentira. Algunos vecinos, por su parte, afirman que el alcalde es el responsable de la escasez de agua y se está beneficiando de la venta. Los periodistas intentaron ponerse en contacto con miembros del cártel. Consiguieron entrevistar al presidente del sistema municipal de aguas, Ricardo Mendoza Martínez. Afirma que su organización respeta las leyes relativas al acceso al agua de los habitantes de Santa María de Tulpetlac. Una vez más, vemos que hay diferencias de opinión entre los residentes y los miembros del cártel. El poder del cártel sugiere que los residentes están aún muy lejos de recuperar su derecho de acceso al agua.

Análisis crítico

Se trata de un reportaje de investigación, que adopta los códigos del género (imágenes tomadas in situ en secreto, testimonios conmovedores de las víctimas del sistema, encuadres dramáticos y música que da impresión de peligro...). Esta puesta en escena dramática refuerza el interés del espectador por la película.

El reportaje presenta el contexto a través de los ojos de las dos partes en conflicto, el cártel y los residentes, con el fin de dotar al documental de una mirada imparcial. Sin embargo, cuando hablan los miembros del cártel, la voz en off comenta, resaltando las contradicciones expresadas por el cártel. Esto permite al espectador comprender mejor lo que está en juego en la corrupción, pero quedan dudas sobre la objetividad global de los testimonios y el objetivo político que Canal 14 puede estar persiguiendo con esta denuncia.

El caso de Santa María de Tulpetlac no es único en México, donde el agua es muy a menudo apropiada por empresas privadas (Danone, Nestlé, Coca Cola, etc.), lo que provoca conflictos a veces violentos con las poblaciones locales; por ejemplo en San Juan Crisóstomo Bonilla, donde la planta de agua embotellada de una filial de Danone fue ocupada durante 11 meses en 2021. El presidente Andrés Manuel López Obrador, del mismo partido que el alcalde de Ecatepec (MORENA), pretende modificar la legislación para lograr un régimen de concesiones menos favorable a las multinacionales. La problemática de la apropiación del agua por parte de empresas privadas ya es conocida en el país y ya tenia levantado pasiones en México cuando se difundió el reportaje sobre Santa María de Tupetlac, mientras el gobierno trabaja en una toma de control de los recursos hídricos por parte del Estado. Una información más detallada sobre la posición del gobierno mexicano y sobre la legislación mexicana habría aumentado el interés de la película. Detrás de este caso de privatización forzosa mediante la distribución de agua en camiones en México se esconden otros casos en todo el mundo en los que se han documentado situaciones mafiosas de este tipo, como el de Karashi. Pero la ambición de esta película se limita a denunciar la situación en Santa María de Tulpetlac.

 

********* French version ************************************

Synopsis / Contenu du film

Ce reportage d’investigation mexicain mène le téléspectateur au cœur du conflit lié à l’accès à l’eau potable dans la commune de Santa Maria de Tulpetlac, dans la municipalité de Ecatepec, dans l’Etat de Mexico. 

A Santa Maria de Tulpetlac, l’eau n’arrive dans le réseau communal que trois ou quatre fois dans l’année et seulement pour quelques jours. Ainsi les habitants sont contraints de stocker l’eau chez eux le plus longtemps possible. Pour maximiser le temps d'utilisation du stockage, ils “recyclent” leur eau en l’utilisant plusieurs fois pour différents usages. Cette pratique entraîne divers problèmes sanitaires. Cependant, le territoire en question pourrait fournir assez d’eau pour alimenter la population de la ville, et des infrastructures existent pour permettre l'approvisionnement dans les foyers. 

Ce village subit depuis quelques années une pénurie d’eau artificielle, du fait de l’action d’un cartel qui pompe l’eau de la nappe phréatique et la transporte dans des camions citernes pour la revendre plus cher à la population. Initialement, seulement 20% de l’eau pompée dans les puits n’était mise sur le marché, les 80% restants étant réservés à la population locale et transitant par le réseau communal. Cet accord tacite n’est plus valable aujourd’hui : en réalité, le reportage affirme que la balance est plus qu’inversée : au moins 90% de l’eau est revendue par le cartel. 

Le maire de la ville, responsable de la gestion communale de l’eau, affirme que ce sont des mensonges. Certains habitants affirment quant à eux que le maire est responsable du manque d’eau et profite des bénéfices de la vente. Par la suite, les reporters tentent de rentrer en contact avec les membres du cartel. Ils parviennent à interroger le président du système de l’eau de la commune, Ricardo Mendoza Martinez. Ce dernier affirme que son organisation respecte les lois concernant l’accès à l’eau pour les habitants de Santa Maria de Tulpetlac. Encore une fois, on réalise que les discours divergent entre les habitants et les membres du cartel. La puissance du cartel laisse penser que les habitants sont encore loin de regagner leur droit d’accès à l’eau.

Analyse critique

Il s’agit d’un reportage d’investigation, qui adopte les codes du genre (images prises sur le fait en cachette, témoignages émouvants des victimes du système, cadrages et musiques dramatiques donnant une impression de danger…). Cette mise en scène dramatique renforce l'intérêt du spectateur lors du visionnage.

Le reportage nous présente le contexte par le biais des deux parties du conflit, le cartel et les habitants, dans le but de donner un aspect impartial au documentaire. Cependant, lors de la prise de parole des membres du cartel, la voix off commente en mettant en exergue les contradictions émises par le cartel. Ceci permet au spectateur de mieux comprendre l’enjeu de la corruption, mais le doute demeure sur l'objectivité générale des témoignages et l'objectif politique que Canal 14 est peut-être en train de poursuivre à travers cette dénonciation.

Le cas de Santa Maria de Tulpetlac n’est pas unique au Mexique, l’eau étant très souvent appropriée par des compagnies privées (Danone, Nestlé, Coca Cola…), ce qui engendre des conflits parfois violents avec les populations locales ; par exemple à San Juan Crisostomo Bonilla où l’usine d’eau en bouteille d’une filiale de Danone a été occupée pendant 11 mois en 2021. Le président Andrés Manuel López Obrador, du même parti que le maire d’Ecatepec (MORENA), cherche à modifier la législation dans le but de parvenir à un régime de concession moins favorable aux multinationales. Ainsi la problématique autour de l’appropriation de l’eau par des entreprises privées est déjà bien connue dans le pays et suscite déjà les passions au Mexique lorsqu'est diffusé le reportage sur Santa Maria de Tupetlac, tandis que le gouvernement travaille sur une reprise par le pouvoir étatique de la ressource en eau. Des informations plus détaillées sur le positionnement du gouvernement mexicain ainsi que sur la loi mexicaine auraient rehausser l'intérêt du film. Derrière ce cas de privatisation forcée à travers la distribution d'eau par camions au Mexique se profilent d'autres cas dans le monde, où de telles situations de mafias ont été documentées, par exemple Karashi. Mais l'ambition de ce film se limite à dénoncer la situation à Santa Maria de Tulpetlac.

(Contributions de Aude Jeanjean et Lucie Breton)

Additional Info

  • Director: Sandra Ortega Camès
  • Producer: Alberto Arellano Dorantes Emission : Reportaje 14
  • Language: Spanish
  • Year: 2023
  • Duration (min): 25
  • Theme: Water supply, Domestic water, Water scarcity, Groundwater, Privatisation, Water and community
  • Access: Free
  • Country: Mexico
  • Technical quality (star): Technical quality (star)
  • Academic interest (star): Academic interest (star)
  • Societal interest (star): Societal interest (star)
  • Technical quality: 2.5
  • Academic quality: 3
  • Social interest: 3.5